lundi 22 février 2010

LE MODEM de Haute-Loire à la rencontre des producteurs de lait.


Anne-Audrey Perrin-Patural, candidate tête de liste et Marie-Josèphe Dorier, colistière de Auvergne Démocrate Ecologie, sont allées sur invitation de l'APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants), écouter et réagir au nom du Modem aux travaux préparatoires de l'Assemblée Générale constitutive de leur association départementale.

Durant 3 heures, plus de 300 producteurs laitiers ont d'abord fait état de leur situation catastrophique et alarmante (beaucoup de jeunes producteurs en viennent au suicide), exposé leur volonté d'enraiement des problèmes structurels de la production laitière qui est le fruit de leur travail.

"Pour répondre à ces interrogations, faire avancer le débat et proposer un projet pertinent, des producteurs ont créé l'APLI, fédérés au niveau européen au sein de l'EMB. Dans toute l'Europe, des analyses de coût de production ont été réalisées : il faut 300 €/ pour 1000 litres de lait et 100€ pour vivre, c'est acheté actuellement 240€. Aujourd'hui, et afin de se calquer sur le modèle canadien qui a fait ses preuves depuis 40 ans, l'APLI propose l'office du lait (quadripartite : producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs)".

Durant ces 3 heures, le mouvement démocrate a entendu les producteurs de lait qui souhaitent :
- se faire entendre de façon pacifique sans déverser du lait ou du lisier devant les préfectures
- réclamer des PRIX et non des primes,
- ne pas favoriser les contractualisations par l'entreprise.
D'autre part, ils déplorent que l'Europe ait dû supprimer les quotas pour cause de mauvaise gestion. Ils trouvent que la France ne doit pas nourrir les pays sous-développés, mais plutôt les aider à développer leur production.

Leur proposition est simple : plus d'autonomie tout en étant solidaires. Sur le modèle canadien qui découpe le pays en plusieurs régions, l'Europe pourrait agir à travers les offices du lait nationaux. Ses producteurs pourraient gérer leur propre production, en établir le coût et enfin vivre du fruit de leur travail, et du coup réduire d'autant les subventions dont ils sont dépendants à 83 % de leurs revenus. L'histoire est simple, les producteurs se réunissent, décident de se réguler en fonction de leur production face à la demande mondiale, producteurs et consommateurs en seraient les bénéficiaires.

Face à cette assemblée, Anne-Audrey Perrin-Patural, a pris la parole pour exposer un constat.
Sur 82 engagements électoraux pris par la région Auvergne pour le mandat 2004-2010, un seul était consacré à l'agriculture, et encore, à l'agriculture bio seulement. La question fut posée de savoir si cet engagement pris et tenu, à savoir, encourager les initiatives bio, organiser les moyens de collectage et de distribution, ainsi que la multiplication par 3 du budget avait été du saupoudrage industriel ou les producteurs en avaient-ils vu la couleur dans leur portefeuille ?

En aparté, devant l'importance de la situation, ils ont noté que les hommes politiques seraient obligés de réagir.

Rappelons que la liste Auvergne Démocrate Ecologie propose dans son programme de :
- soutenir la transformation et la commercialisation des produits issus des filières agricoles, pour que les agriculteurs puissent vivre réellement de leur travail.
- favoriser une agriculture raisonnée, les labels, les AOC et les IGP ainsi que les filières bio.
- soutenir les circuits courts "producteurs/consommateurs" qui améliorent la qualité alimentaire et réduisent les nuisances dues aux transports.

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